LEROMREGOR
75 citations D'Aristote :
Le 27/11/2017
Les 75 citations de Aristote :
On ne peut jamais s'acquitter envers ses parents.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Si la vertu ne suffit pas à assurer le bonheur, la méchanceté suffit à rendre malheureux.
Aristote ; La Rhétorique - IVe s. av. J.-C.
La bonne délibération ne va pas sans calcul conscient.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Il y a autant de différence entre les savants et les ignorants qu'entre les vivants et les morts.
Aristote ; Les Entretiens - IVe s. av. J.-C.
La bonne renommée, c'est le fait d'être considérer comme un homme de valeur.
Aristote ; La Rhétorique - IVe s. av. J.-C.
Il n'est rien dans notre intelligence qui ne soit passé par nos sens.
Aristote ; La Métaphysique - IVe s. av. J.-C.
La main est l'instrument des instruments.
Aristote ; Traité de l'âme - IVe s. av. J.-C.
Le mérite est de surpasser la plupart des hommes.
Aristote ; La Rhétorique - IVe s. av. J.-C.
On honore que ceux qui accomplissent de bonnes actions.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Le plus redoutable de tous les dangers est la mort.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Le véritable courage est celui qui s'applique aux plus grands maux et dangers.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
L'éducation et les mœurs font l'homme vertueux.
Aristote ; La Politique - IVe s. av. J.-C.
Dans l'éducation des jeunes gens, c'est par le plaisir et la peine qu'on les gouverne.
Aristote ; Éthique à Nicomaque, X, 1 - IVe s. av. J.-C.
En toute chose, c'est la fin qui est essentiel.
Aristote ; La Poétique - IVe s. av. J.-C.
Tout cœur bienveillant n'est pas un cœur ami.
Aristote ; Éthique à Eudème - IVe s. av. J.-C.
La bienveillance est le commencement de l'amitié.
Aristote ; Éthique à Eudème - IVe s. av. J.-C.
Chacun a licence de faire ce qui lui plaît.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
L'amitié est une égalité entre gens de bien.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
La justice croît en même temps que l'amitié.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
La plus grande injustice est de traiter également les choses inégales.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Le courage est un juste milieu entre la crainte et la témérité.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
On élit ce qui est agréable, et on évite ce qui est pénible.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Plaisir et peine s'étendent tout au long de la vie.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
On ne cherche pas les choses qu'on sait.
Aristote ; Éthique à Nicomaque - IVe s. av. J.-C.
Le vrai et le juste sont préférables à leurs contraires.
Aristote ; La Rhétorique - IVe s. av. J.-C.
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CLAUDE MONET
Le 13/10/2017
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← PrécédentClaude Monet, le peintre collectionneur
Il y a beaucoup de motivations derrière le désir – ou la manie – de collectionner. Certaines remontent à l’enfance et sont, quelquefois, peut-être névrotiques. D’autres sont affectives, et décrivent des désirs, des affections, des fixations. D’autres encore sont spéculatives, parfois accumulatives, parfois ostentatoires, ou au contraires secrètes. Les collections contribuent certainement à mieux cerner une personnalité à discerner, de toutes ces motivations, lesquelles sont déterminantes. Dans le cas d’un artiste, elles sont révélatrices.
Après un patient travail de recherche et de reconstitution dû à ses commissaires, Marianne Matthieu et Dominique Lobstein, le musée Marmottan, qui possède la plus belle collection de Claude Monet léguée par son fils Michel en 1966, montre comment le grand artiste avait lui-même constitué une collection, peu accessible dans sa maison de Giverny, puisqu’il disait (à Marc Elder, critique et écrivain, qui s’était rendu chez lui en 1924) : « Moi, [à la différence de Renoir et Sisley, cités] j’aime toutes les belles choses. […] Je suis un égoïste. Ma collection est pour moi seul … et pour quelques amis. Je la garde dans ma chambre autour de mon lit. Venez la voir. » Des bombardements, en 1940, ont détruit certains des inventaires qui avaient été constitués, notamment à la mort de Claude Monet, aussi c’est à une recherche par listes incomplètes, procès-verbaux de vente, registres de marchands, et récits divers, de visiteurs à Giverny par exemple, que les commissaires ont pu tenter une reconstitution qui comprend ainsi cent-vingt peintures, dessins, gravures et sculptures.
Ce qui a pu être présenté, avec d’intéressantes contributions de musées qui ont acheté, à Michel Monet en particulier, les pièces souvent maîtresses de cette collection, est tout à fait révélateur des goûts, des affections, des ambitions de Monet. Et d’abord de son parcours : au début un jeune artiste impécunieux, mais entouré d’un groupe d’amis déjà talentueux, avant qu’il n’en devienne le chef de file. Ensuite, après les années 1880, un peintre reconnu, qui vit dans l’aisance et peut satisfaire ses désirs, dont celui de collectionner les œuvres qu’il aime et, surtout, qu’il apprécie.
A la première démarche correspondent donc des acquisitions affectives, qui sont principalement des dons, ou des échanges. Ainsi Monet conserve-t-il des portraits de lui réalisés par ses amis (Charles Lhuilier, Gilbert Alexandre de Séverac, Carolus-Duran). Ils présentent l’intérêt de montrer le jeune Monet artiste, évidemment assez différent de l’image vénérable qu’il laissera de lui plus tard, à Giverny. Mais ensuite il obtient des dons de Renoir, dont un très beau tableau représentant son épouse Camille, sa robe blanche étalée sur la prairie, à Argenteuil, son premier fils, Jean, couché sur ses genoux – le même motif peint le même jour par Manet (ce second tableau n’est malheureusement pas présent, mais cité au catalogue). Les trois amis étaient donc réunis ce jour de juillet 1874. D’autres portraits, de Claude Monet ou de Camille, de ces années, sont aussi donnés à cette époque, et témoignent de l’habituelle, sensuelle, empathie de Renoir pour ses amis et modèles.
Monet lui restera fidèle, et l’exposition permet de montrer avec quelle dilection il s’assurera plus tard, mais à titre onéreux, de compléter sa collection de Renoir, en particulier par deux Baigneuses, peintes en 1883-84, l’une appartenant au musée Marmottan, l’autre au Sompo Museum de Tokyo, réunies pour l’exposition. Elles sont surpassées par une merveilleuse Jeune fille au bain, qui appartient maintenant au Metropolitan de New-York et fait d’ailleurs la couverture du catalogue. Elle avait été acquise par Monet en 1900. D’autres Renoir, valorisant ses dons de coloriste (La Mosquée – Fête arabe, Portait de Mme Clémentine Stora en costume d’Algérienne) soulignent son attachement pour ses compagnons de l’aventure impressionniste – mais on peut noter qu’il « achète ce qu’il ne peint pas » (en l’occurrence des peintures de nus ou d’inspiration orientaliste).
Figurent ainsi, de ses proches, des Caillebotte (l’esquisse du célèbre Rue de Paris. Temps de pluie ; des Chrysanthèmes blancs et jaunes au jardin du Petit-Gennevilliers ; une Leçon de piano renoirienne), des Manet (un tableau inachevé de Monet peignant dans son atelier, un Garçon dans les fleurs, qui est Jacques Hoschedé, très beau, et dont la propriété a été, sans succès, contestée, Monet tenant à réaffirmer son droit…), des Pissarro, dont un remarquable tableau représentant des Paysannes plantant des rames, acquis en remerciement d’un prêt fait en 1892 à Pissarro, nettement plus dans le besoin que Monet.
C’est qu’en effet il est devenu un artiste reconnu et cela lui permet des acquisitions qui témoignent de ses goûts et sans doute de la hiérarchie de ses intérêts, de sa connaissance du marché de l’art, aussi, venue en partie de ses liens avec Hoschedé. À ce titre, on peut considérer que c’est Cézanne, qu’il fréquentait, qui l’intriguait, qu’il recevra d’ailleurs à Giverny, pour lequel il a une prédilection – d’autant plus intéressante que Cézanne n’est pas impressionniste, mais au contraire accentue ses recherches sur un sujet fixe, permanent, dans une recherche obsessionnelle de perfection – par rapport à son projet. (Monet cherchera, avec ses Cathédrales et ses Meules à reconsidérer un sujet sous différents éclairages, à différents jours et heures). Il possèdera une quinzaine d’œuvres de Cézanne, à commencer par une Partie de pêche, acquise dans les années soixante-dix, mais les acquisitions ultérieures ont été plus coûteuses. On voit Le Nègre Scipion, œuvre de 1867, venue de São Paulo ; La Neige fondante à Fontainebleau, tableau auquel Monet tenait beaucoup, des Baigneurs, très représentatifs, une Nature morte, pot à lait et fruits (des pommes !). Tout n’a pu être rassemblé, mais il s’agit, pour les pièces présentes, d’œuvres témoignant de la recherche et de la réussite, de l’accomplissement de Cézanne, qui dépassent ou s’éloignent de l’impressionnisme.
On ne peut tout citer. On voit aussi des Rodin (un plâtre de Bacchantes s’enlaçant, dédicacé « au grand maître Monet, son ami Rodin »), des Berthe Morisot. On voit que Monet a acquis des œuvres de Constantin Guys, de Boudin, de Jongkind, deux aquarelles et un dessin de Delacroix. Sont évoquées aussi ses célèbres estampes japonaises. Plus tard, en fonction de son souci de satisfaire sa seconde épouse, Alice Hoschedé, ou les enfants de celle-ci, Claude Monet procède à de nouveaux achats. Il s’intéresse aux peintres qui se révèlent, comme Marquet, Signac (plusieurs petites gouaches et aquarelles), Vuillard, Bonnard.
Le tout est révélateur d’une personnalité chez laquelle les sentiments, d’affection, d’amitié, les relations familiales, ont joué un rôle constant. Mais surtout, en pouvant admirer certains des chefs d’œuvre réunis, de Renoir, de Pissarro, de Cézanne, notamment, on constate la sûreté de ses choix, sans doute la prévalence de la couleur, qui aura été son obsession d’artiste. On constate que sa préoccupation est de constituer une collection cohérente, avec des œuvres qui sont plus complémentaires que semblables aux siennes. La visite, dont l’intérêt est peut-être un peu atténué par un certain manque d’espace, dans le musée Marmottan parfois un peu déconcertant, parce que, en dehors de Monet, il réunit des œuvres disparates, est en tout état de cause un moment stimulant et par moments enchanteur, comme l’a été Claude Monet, jusqu’à l’épanouissement des Nymphéas, dont on peut ensuite, dans le musée, contempler maintes esquisses, recherches et réussites.
Philippe Reliquet
Exposition "Claude Monet collectionneur" Du 14 septembre 2017 au 14 janvier 2018. Musée Marmottan (2, rue Louis-Boilly 75016 Paris)
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LE TCHE
Le 12/10/2017
LE TCHE
Homme politique et Révolutionnaire (Argentin)
Né le 14 juin 1928
Décédé le 09 octobre 1967 (à l'âge de 39 ans)
A la fin de l’année 1929, la famille s’installe dans la rue Alem, quartier de San Isidro, à Buenos Aires. C’est là que naîtra le 31 décembre la sœur de Ernestito, Celia. Le 2 Mai 1930, Ernesto qui n’a pas encore deux ans tombe malade. Il souffre de sa première crise d’asthme. En 1931, la famille déménage dans un faubourg élégant de la capitale, rue Bustamente y Peña, où naîtra Roberto, le 18 Mai 1932. En raison des problèmes de santé de Ernesto, la famille va changer plusieurs fois de résidence, jusqu’à ce qu’un médecin ne leur conseille de se rendre à Alta Gracia, dans la province de Córdoba. Le climat plus sec de cette région est favorable à Ernesto, et ils décident donc de louer une maison à Villa Carlos Pellegrini. La maison de deux étages s’appelle "Villa Chiquita", et c’est là que va naître Ana María.
à l’Université de Buenos Aires. Le 7 Juillet 1953 il part une nouvelle fois en voyage à travers l’Amérique du Sud et Centrale. Il est accompagné par Carlos Ferrer "Calica". Il observe en Bolivie les changements sociaux apportés par le Mouvement Nationaliste Révolutionnaire arrivé au pouvoir. Puis ils visitent le Pérou, l’Equateur, le Panamá et le Costa Rica, où ils font la connaissance des cubains Calixto García et Severino Rosell, qui avaient participé à l’assaut du Cuartel Moncada. Ils poursuivent le voyage et visitent le Nicaragua, le Honduras et le Salvador, pour finalement arriver au Guatemala en 1953.
résidant à Mexico, qui collabore efficacement avec les révolutionnaires exilés. Au cours de cette réunion, le Che reste à converser durant une dizaine d’heures avec Fidel, durant lesquelles ils échangent tout type d’opinions. Le leader de la révolution cubaine lui explique les raisons de sa lutte contre le dictateur Batista. A la fin de cette conversation le Che fait dès lors parti du groupe.
Agraire, et le 26 Novembre 1959 il occupe le poste de Président de la Banque Nationale de Cuba.
Le 4 Août, le Che est à la tête de la délégation cubaine lors de la Conférence des Amériques de Punta del Este en Uruguay. La délégation est reçue à l’Aéroport National de Carrasco par des milliers de personnes chantant des slogans anti-yankees et aux cris de « vive la Révolution Cubaine ». En Octobre 1962 et jusqu’en Novembre de la même année, Ernesto occupe le commandement militaire des troupes de Pinar del Río pendant la Crise d’Octobre.
En Janvier 1965, Ernesto Che Guevara est en République de Chine, puis au Mali, Congo (Brazzaville), Guinée, Ghana, Dahomey, Tanzanie, Egypte, Algérie et revient à La Havane le 14 Mars. Sa dernière intervention publique à Cuba a lieu le 15 Mars quand il fait un compte rendu de ses voyages à l'étranger devant ses collaborateurs de Ministère de l‘Industrie. Afin de poursuivre plus en avant ses idéaux libertaires, il sollicite de la Direction de la Révolution Cubaine son détachement des responsabilités qui le lient à Cuba, pour reprendre la lutte armée en solidarité avec les peuples du monde.
Le 18 Octobre 1967, su la Place de la Révolution, Fidel Castro informe le demi million de cubains présents de la mort du Commandant Ernesto Che Guevara : « Tu as disparu physiquement, mais ton image et tes idéaux restent et resteront présents en nous, parce que ceux-là ils ne pourront jamais les tuer avec des balles ».
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de la part de mathilde filloz
Le 26/09/2017
POUR UN MONDE SANS ARMES, poème de Mathilde Filloz.
De la part de Mathilde FILLOZ à la demande de la directrice de publication du Millén'Arts Journal.
POUR UN MONDE SANS ARMES.
C’était la der des ders ! Massacres de déments !
Elle a tué le père et ouvert la blessure,
Sur les pires horreurs, prononcé la censure.
Planqué les embusqués, fait pleurer les mamans
Une guerre succède à celle qui finit.
Pour protéger marchés, finance et industrie,
On étale drapeau, liberté et patrie…
On lance les soldats, le Pape les bénit…
Les charniers sont remplis. On y jette au hasard
Les jeunes corps éteints, boucles brunes ou blondes…
Que d’esprits immolés, rares trésors des mondes…
En avons-nous perdu des Prévert, des Mozart !
Il a toujours vingt ans, devant l’éternité,
Lui, qui tombe au combat dans les blés qu’il falune !
Sépulcres par milliers, blêmissants sous la lune !
Infini de la mort ! Champ clos d’atrocité !
Il faut changer le sort de ces peuples en pleurs !
Déclarons donc la paix à l’univers en larmes !
Amour, fleurs et chansons, dans un monde sans armes !
Pourquoi tant d’orphelins, de morts et de douleurs ?
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poeme de victor hugo
Le 24/09/2017
- La Fonction du poète
Dieu le veut, dans les temps contraires,
Chacun travaille et chacun sert.
Malheur à qui dit à ses frères :
Je retourne dans le désert !
Malheur à qui prend ses sandales
Quand les haines et les scandales
Tourmentent le peuple agité !
Honte au penseur qui se mutile
Et s'en va, chanteur inutile,
Par la porte de la cité ! - Le poète en des jours impies
Vient préparer des jours meilleurs.
ll est l'homme des utopies,
Les pieds ici, les yeux ailleurs.
C'est lui qui sur toutes les têtes,
En tout temps, pareil aux prophètes,
Dans sa main, où tout peut tenir,
Doit, qu'on l'insulte ou qu'on le loue,
Comme une torche qu'il secoue,
Faire flamboyer l'avenir ! - Il voit, quand les peuples végètent !
Ses rêves, toujours pleins d'amour,
Sont faits des ombres que lui jettent
Les choses qui seront un jour.
On le raille. Qu'importe ! il pense.
Plus d'une âme inscrit en silence
Ce que la foule n'entend pas.
Il plaint ses contempteurs frivoles ;
Et maint faux sage à ses paroles
Rit tout haut et songe tout bas ! - Peuples ! écoutez le poète !
Ecoutez le rêveur sacré !
Dans votre nuit, sans lui complète,
Lui seul a le front éclairé.
Des temps futurs perçant les ombres,
Lui seul distingue en leurs flancs sombres
Le germe qui n'est pas éclos.
Homme, il est doux comme une femme.
Dieu parle à voix basse à son âme
Comme aux forêts et comme aux flots. - C'est lui qui, malgré les épines,
L'envie et la dérision,
Marche, courbé dans vos ruines,
Ramassant la tradition.
De la tradition féconde
Sort tout ce qui couvre le monde,
Tout ce que le ciel peut bénir.
Toute idée, humaine ou divine,
Qui prend le passé pour racine,
A pour feuillage l'avenir. - Il rayonne ! il jette sa flamme
Sur l'éternelle vérité !
Il la fait resplendir pour l'âme
D'une merveilleuse clarté.
Il inonde de sa lumière
Ville et désert, Louvre et chaumière,
Et les plaines et les hauteurs ;
A tous d'en haut il la dévoile ;
Car la poésie est l'étoile
Qui mène à Dieu rois et pasteurs ! - Victor Hugo, Les Rayons et les ombres
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