LEROMREGOR
poeme de Mariane Vagneron
Le 08/06/2017
j'ai vu qu'un ami sur FB réclamait récemment un peu plus de poésie dans l'expression politique, alors je me suis amusée et voilà le résultat :
Ne pas voter Christophe LIME
serait une erreur gravissime,
et quasiment un crime....
Nous ne devons plus être les victimes
du bal de ces vils pantomimes
qui n'agissent que pour la frime.
Car Macron installé dans ce régime
ne sera pas magnanime ;
il ne nous octroiera pas un centime
mais fera en sorte qu'au travail on s'escrime.
Il attribuera plus encore de surprimes
à ceux qui sont déjà des richissimes.
Aussi, nous devons faire l'effort ultime
de balayer enfin ceux qui nous envenime.
Il s'agit d'une occasion rarissime
de pouvoir retrouver l'estime
de soi et atteindre la cime
par la voie légale et légitime :
DIMANCHE, VOTONS CHRISTOPHE LIME !
- Commentaires textes : Écrire
jacques Duclos
Le 12/05/2017
Jacques Duclos
Jacques Duclos | |
Jacques Duclos, en 1959. |
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Fonctions | |
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Député 1926 - 1932 1936 - 1940 1945 - 1958 Sénateur 1959 - 1975 |
|
Gouvernement | IIIe République - IVe République - Ve République |
Groupe politique | Groupe communiste |
Biographie | |
Date de naissance | 2 octobre 1896 |
Lieu de naissance | Louey, Hautes-Pyrénées |
Date de décès | 25 avril 1975 (à 78 ans) |
Lieu de décès | Montreuil, Seine-Saint-Denis |
Résidence | Seine |
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Jacques Duclos, né le 2 octobre 1896 à Louey (Hautes-Pyrénées) et mort le 25 avril 1975 à Montreuil, était l'un des principaux dirigeants du Parti communiste français et responsable du PCF clandestin pendant la période de l'occupation (1940-1944). Resté plus de trente-cinq ans dans l'équipe dirigeante du parti aux côtés de Maurice Thorez et Benoît Frachon, il est très impliqué dans la vie du mouvement communiste international. En 1926, il entre à l'Assemblée nationale en battant Paul Reynaud. De 1950 à 1953, il est le secrétaire général par intérim du PCF en raison de la maladie de Maurice Thorez ; il demeure par la suite dans les faits l'un des principaux dirigeants du parti. En 1969, à l’élection présidentielle il obtient 21,27 % des suffrages exprimés et 4 808 285 voix.
Sommaire
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1896 - 1920 : enfance et jeunesse[modifier | modifier le code]
Fils d'Antoine Duclos (artisan-charpentier) et d'une mère couturière, Jacques Duclos est apprenti-pâtissier dès l'âge de douze ans. Il reste avide de lecture pendant toute son adolescence.
En 1915, pendant la grande guerre, il sert dans l'armée française et participe à la bataille de Verdun. Blessé, vite soigné, il est redirigé vers le Chemin des Dames où il est fait prisonnier. Son frère aîné Jean laisse sur les champs de bataille son nez et un œil.
La fratrie compte un frère cadet, Louis.
1920 - 1939 : de l'adhésion au Parti communiste à la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Jacques Duclos adhère au Parti communiste dès sa fondation en 1920. Un an plus tard, il devient le secrétaire de la section du 10e arrondissement de Paris tout en prenant des responsabilités à l'Association républicaine des anciens combattants (ARAC). Il exerce son métier de chef-pâtissier jusqu'en 1924 où il suit la première école des cadres du Parti, à Bobigny.
Il est élu membre du comité central en 1926. C'est cette année également qu'il fait son entrée au Parlement en battant Paul Reynaud à l'élection partielle du 28 mars. Aux élections de 1928, vainqueur de Léon Blum dans le 20e arrondissement de Paris, il fait partie des 14 rescapés sur 28 députés communistes sortants.
En fait, Jacques Duclos ne siège pas au Parlement ; à l'avant-garde de la lutte antimilitariste, il n'arrête pas d'être condamné pour divers délits liés à son action. En 1928, le total de toutes les condamnations qui l'ont frappé se montent à quarante sept ans d'emprisonnement. Il vit donc dans la clandestinité, mais séjourne souvent à Moscou, assume des responsabilités pour le compte de l'Internationale ou du Profintern, l'Internationale syndicale Rouge. Au gré des circonstances politiques, la République sait aussi se montrer bonne fille. En 1932, le radical Édouard Herriot étant Président du Conseil, Duclos bénéficie d'un non-lieu et peut reprendre des responsabilités officielles dans le Parti. Il en devient le numéro deux, aux côtés de Maurice Thorez, Eugen Fried et Benoît Frachon.
Il signe souvent des articles dans l'Humanité et il y défend la ligne « classe contre classe » avant 1934, mais à partir de juin 1934, il suit les recommandations de l'Internationale communiste (IC) et appelle au rapprochement avec les socialistes et les Radicaux. Il représente le PCF au Stade Buffalo le 14 juillet 1935, aux Assises de la Paix où il fait chanter la Marseillaise par des militants communistes.
Il est souvent chargé de missions par l'IC : Remise en ordre du parti espagnol (1930), supervision du parti Belge (1934-35), nouvelle intervention auprès du parti espagnol (1935).
En 1936, il devient officiellement responsable de la propagande du Parti. Élu député de Montreuil-sous-Bois (Seine) en mai 1936, il devient secrétaire général du groupe communiste à l'assemblée et vice-président de l'assemblée nationale. Pendant l'été 1936, il participe, avec Maurice Thorez, à des rencontres en tête-à-tête avec Léon Blum.
Dès que la rébellion franquiste éclata en Espagne, il est chargé de superviser l'action du PC espagnol. Il conseilla au PCE de participer au gouvernement.
Le 4 janvier 1937, Jacques Duclos épouse une infirmière Gilberte Roux, née le 18 décembre 1911 et décédée le 8 août 1990, d'un père mort au front en décembre 1914 et élevée par un beau-père militant communiste et syndicaliste. Le couple emménagea au 258 bis rue de Paris à Montreuil, puis début 1939 dans un pavillon de Montreuil mis à sa disposition par le Parti et qu'il habite jusqu'à sa mort.
Le 13 janvier 1938, il est réélu vice-président de la Chambre. Il se rend encore souvent en Espagne pour rencontrer les dirigeants du PCE.
1939 - 1944 : la Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]
Lorsqu'après le pacte germano-soviétique et la déclaration de guerre, le Parti est dissous par Édouard Daladier le 26 septembre 1939, Jacques Duclos qui n'est pas mobilisé en raison de son âge, quitte la France, et fait partie du groupe de l'équipe dirigeante qui se rassemble à Bruxelles autour d'Eugen Fried, le délégué de l'IC. Selon les termes du « Maitron », dictionnaire biographique du mouvement ouvrier, « Une nouvelle fois, il se montra totalement fidèle à l'URSS, à Staline, à l'IC et soutint fermement Maurice Thorez ». Jacques Duclos reste à Bruxelles d'octobre 1939 à juin 1940, alors que Maurice Thorez a été aiguillé sur Moscou après sa désertion de l'armée en octobre 39, sur ordre de l'IC et que Benoît Frachon est resté dans la région parisienne, dans la clandestinité.
Député membre du groupe ouvrier et paysan français, il est déchu de son mandat, le 21 janvier 1940, et condamné le 3 avril 1940 par le 3e tribunal militaire de Paris à 5 ans de prison, 5 000 francs d'amende et 5 ans de privation de ses droits civiques, civils et de famille[1] pour être pour être resté fidèle à la ligne du Parti communiste et ne pas avoir dénoncé le pacte germano-soviétique.
En juin 1940, alors que l'équipe de direction constituée autour de Benoît Frachon et d'Arthur Dallidet a quitté la région parisienne et s'est repliée dans le sud de la France, Jacques Duclos et Maurice Tréand sont convoyés depuis Bruxelles par un diplomate chilien et arrivent à Paris aux alentours du 15 juin.
En contact régulier avec l'Internationale Communiste de Moscou, les deux hommes assument ensemble la prise de contact avec les autorités allemandes en vue de faire reparaître légalement l'Humanité. Ces pourparlers avec les autorités allemandes furent un fiasco complet et jusque dans les années 1970 (publication des mémoires de Duclos), on en fit porter le chapeau au seul Tréand. Ce n'est que le 5 août 1940 qu'une directive de l'IC à Moscou clarifia la situation : ordre était donné de suspendre tout contact et Duclos était nommé responsable du PCF clandestin. Il assume ce rôle jusqu'au retour de Maurice Thorez en novembre 1944, toujours en contact étroit avec Benoît Frachon, remonté sur Paris en août 1940.
Pendant toute la période de juin 1940 à août 1944 où il fut responsable du PCF clandestin, Jacques Duclos, toujours très prolixe, aussi bien en paroles qu'en écrits, fut le principal rédacteur de la presse communiste clandestine. Il peut être par conséquent identifié aux différentes lignes suivies par le Parti durant cette période :
- Tentative de sortie partielle de la clandestinité et de semi-légalisation, de juin 1940 à septembre 1940, ligne qui se traduisit par une hécatombe de cadres arrêtés par la police française et internés dans des camps.
- Entre juin 1940 et juin 1941, discours anti-impérialiste, anti-anglais, anti-Pétain, anti-De Gaulle[2], anti-Blum, et très accessoirement anti-allemand, qui s'exprime dès l'été 40, dans l'« Appel du 10 Juillet », tract largement diffusé, signé Thorez et Duclos, mais dont il semble que Jacques Duclos fut le seul rédacteur.
- Ligne de résistance anti-allemande à partir de juin 1941 date de l'invasion de l'URSS par la Wehrmacht.
D'abord installé dans les HBM proches des boulevards extérieurs à Paris, Jacques Duclos déménagea pour des raisons de sécurité à Bourg-la-Reine, puis à Villebon-sur-Yvette, en décembre 1941, à la villa de l'Oasis d'où il ne sortait à vélo qu'une fois par mois pour se rendre aux réunions du secrétariat où il retrouvait Benoît Frachon, Charles Tillon, puis Auguste Lecœur, à partir de la mi 1942. Seul Benoît Frachon lui rendait parfois visite à l'Oasis.
Grâce à un système d'agents de liaison circulant à vélo ou à pied, Jacques Duclos put maintenir des contacts réguliers aussi bien avec l'URSS, grâce à un réseau de radios installées en région parisienne, qu'avec tous les responsables de régions ou avec les multiples organisations qui gravitaient dans l'orbite du PCF, comme le Front national, mouvement de résistance ouvert aux différentes catégories socio-professionnelles, dont la responsabilité avait été confiée à Pierre Villon, les Francs-tireurs et partisans (FTP) mouvement de résistance armée dont le responsable était Charles Tillon. Il dirige les membres du Détachement Valmy, qui sont chargés d’exécuter les opposants[3]. Il était également en contact avec tous les communistes présents à divers titres dans les organes de la Résistance que Jean Moulin avait commencé à mettre en place à partir de 1943 : Conseil national de la Résistance (CNR), CFLN (Gouvernement provisoire d'Alger), COMAC (Comité Militaire).
Le 25 août 1944, Jacques Duclos fait son entrée dans Paris avec Benoît Frachon. Il réintègre le siège du Comité central et négocie avec Charles de Gaulle dès le début du mois de septembre la participation de ministres communistes au gouvernement français.
Au retour à Paris de Thorez, le 27 novembre 1944, Duclos redevient le numéro deux du PCF, sans que l'on ait connaissance de rivalités qui auraient pu naître entre les deux hommes.
1945 - 1975 : de la Libération à la mort[modifier | modifier le code]
De 1945 à 1947, Jacques Duclos joua un rôle politique et parlementaire de première importance. Il proposa à l'assemblée la nationalisation d'une grande partie de l'économie française : banques, assurances, électricité, sidérurgie, chimie et marine marchande (19 juin 1945). Le 8 novembre 1945, il est élu vice-président de l'Assemblée constituante. Pour reprendre les termes du « Maitron », « Comme au temps du Front populaire, précédente période « d'ouverture politique », Duclos a donné dans les trois années qui ont suivi la Libération toute la mesure de ses talents de politique, de tacticien, de négociateur et de propagandiste. »
Jacques Duclos conserve également à cette époque d'importantes fonctions dans le mouvement communiste international, car malgré la dissolution officielle de l'IC en 1943, les partis communistes du monde entier sont toujours regroupés sous la tutelle des Soviétiques. Jacques Duclos représente souvent le Parti français dans les diverses rencontres, notamment en septembre 1947 en Pologne, à Szklarska-Poreba où le PCF fut mis en cause par Jdanov pour n'avoir pas su prendre assez tôt le tournant de la guerre froide et cesser toute participation au gouvernement. Là encore, Duclos appliqua strictement la nouvelle ligne et écrivit dans la revue du Kominform de nombreux articles contre Tito.
En 1947, lors d'un entretien à Moscou entre Thorez et Staline, ce dernier demanda au chef du Parti français si Duclos était un bon second. Thorez répondit que « Duclos est un bon travailleur et qu'il travaille beaucoup mais il s'autorise parfois à prendre la parole au Parlement sans avoir, au préalable, préparé suffisamment son intervention... Néanmoins, Duclos est un très bon communiste, intelligent. »
Jacques Duclos reste parlementaire presque sans interruption jusqu'à sa mort en 1975 : député de 1945 (élu à l'Assemblée constituante) à 1958, sénateur et président du Groupe Communiste de 1959 à 1975. Mais c'est surtout à l'intérieur du PCF que son rôle demeure primordial. Le 10 octobre 1950, Maurice Thorez fut victime d'une hémiplégie et jusqu'à sa mort en 1964, il effectua de fréquents séjours en URSS pour y être soigné. Jacques Duclos fait alors fonction de secrétaire général par intérim. Il doit alors gérer l'exclusion d'autres dirigeants éminents : André Marty, Charles Tillon et Georges Guingouin en 1952, Auguste Lecœur en 1954.
C'est également sous son autorité et avec l'appui de l'Union soviétique que furent lancés des appels contre la guerre d'Indochine menée par son pays, pour la fraternisation avec le Viet-Minh qui luttait avec certains succès contre l'armée française, et contre ce qu'il appelait déjà l'impérialisme américain. Il s'illustre dans l'organisation d'une manifestation interdite contre la venue à Paris du général américain Ridgway que la propagande communiste accusait de mener une guerre bactériologique en Corée (« Ridgway la peste »). À cette occasion, il est à nouveau incarcéré quelques jours à la prison de la Santé : des policiers avaient découvert dans sa voiture des pigeons tués au cours d'une partie de chasse, qui furent qualifiés de « pigeons voyageurs » pour porter des messages secrets à Moscou ! C'est le « complot des pigeons ».
De 1953 à 1958, en accord avec Thorez, Jacques Duclos ne s'aligna pas sur les mises en cause de la personne de Staline exprimées par les nouveaux dirigeants soviétiques, ne divulgua pas auprès des communistes français le contenu du « rapport secret » de Khrouchtchev au XXe congrès du PC de l'Union soviétique en 1956. Mais cette même année 1956, les deux hommes restèrent fidèles à l'URSS lors de la répression de l'insurrection hongroise.
En novembre 1958, Duclos perdit son siège de député dans son fief de Montreuil, face à un adversaire gaulliste. Il connut par ailleurs quelques problèmes de santé et son influence au sein du PCF commença à décliner. Cependant, dans les années qui suivirent la mort de Thorez en 1964, aucun successeur ne s'imposa réellement au sein du Parti et la place de Duclos resta importante.
En 1968, année du Printemps de Prague, il approuve l'invasion de la Tchécoslovaquie par les armées du Pacte de Varsovie et demeure fidèle à la ligne conservatrice du parti communiste d'Union soviétique.
Soutenu par son ami Louis Talamoni (sénateur-maire de Champigny), ce fut même lui qui fut choisi en 1969 comme candidat du Parti communiste français à l'élection présidentielle au cours de laquelle il recueille 4 808 285 voix (21,27 % des suffrages exprimés). Beaucoup de Français qui ne l'avaient pas connu auparavant se souviennent du jugement qu'il avait prononcé à propos des deux candidats (Georges Pompidou et Alain Poher) restés en lice au second tour : « c'est blanc bonnet et bonnet blanc », évitant ainsi que des voix communistes ne se reportent sur Alain Poher.
De 1962 à 1975, Jacques Duclos est président de l'Association des amis de la Commune de Paris (1871), c'est grâce à lui que cette association créée en 1882 reprend vie et se développe considérablement. Il présente, en 1973, le cinquième tome de ses Mémoires pour parler de la guerre d'Indochine et de Lautréamont[4].
Au mois d'avril 1975, après une hospitalisation en janvier, Jacques Duclos se rend à Louey où la télévision doit commencer le tournage d'un film sur sa vie. Mais se sentant mal, il est hospitalisé à nouveau à Paris pour une congestion pulmonaire et meurt à son domicile le 25 avril 1975.
Il devait participer à la 16e émission d'Apostrophes intitulilée Trotsky hier et aujourd'hui mais il n'a pas pu. Sa mort survient durant le tournage de l'émission et Jean Elleinstein alors présent le présentera brièvement ainsi que son dernier livre.
Ses obsèques, suivies par près de deux cent mille personnes, sont l'occasion d'un dernier hommage du mouvement communiste international.
- Commentaires textes : Écrire
connaitre le colonel Fabien
Le 23/04/2017
Avant-guerre le colonnel fabien PIERRE GEORGES
Son père était boulanger à Villeneuve-Saint-Georges, sa mère est morte en 1928. Il commence à travailler très jeune et devient apprenti boulanger, poseur de rivets aux chantiers de la Seine à Villeneuve-le-Roi, puis sur les chantiers de chemin de fer et enfin ajusteur. Il adhère au Parti communiste à l'âge de quatorze ans et s'engage dans les Brigades internationales à dix-sept ans, en 1936 (il est obligé de mentir sur son âge). Envoyé à l'école d'officiers de la base d'Albacete, il en sort en janvier 1938] avec un grade équivalent à sous-lieutenant. Blessé à trois reprises, il est aussi victime d'une pneumonie. Rentré en France en juin 1938, il fait une école pour métallurgiste et redevient ouvrier aux établissements Breguet.
Il est élu au comité central des Jeunesses communistes (JC). De son mariage avec Andrée Coudrier, il a une petite fille en 1940. Interné comme militant communiste fin 1939, après la signature du pacte germano-soviétique, il s'évade en juin 1940 lors d'un transfert en train et reprend contact avec le Parti à Marseille où il se livre à une série d'activités clandestines sous le pseudonyme de Fredo. Monté à Paris pour participer à la direction des JC, il est chargé par le Parti de monter le premier groupe armé.
Résistance[modifier | modifier le code]
Pierre Georges devient à la fin juillet 1941, commissaire militaire de l'Organisation spéciale (OS) du Parti communiste français, qui, à la suite de l'attaque de l'Union soviétique par les Allemands, le 22 juin 1941, s'oriente vers la lutte armée contre l'occupant1. Il est l'adjoint du colonel Albert Ouzoulias, commissaire politique. Tous deux ont pour mission de recruter, de former et d'encadrer des combattants choisis au sein des Jeunesses communistes. C'est pourquoi Albert Ouzoulias parlera après la guerre des « Bataillons de la Jeunesse ».
Pierre Georges, qui porte à cette époque le pseudonyme de « Frédo », réalise lui-même, à titre d'exemple, ce qui est considéré comme le premier attentat meurtrier contre les troupes d'occupation2, en tuant le 21 août 1941 un militaire de la Kriegsmarine, l'aspirant Alfons Moser, au métro Barbès - Rochechouart2,3. Gilbert Brustlein est présent auprès de Pierre Georges pour l'assister et assurer sa protection lors de son repli, tandis que deux autres militants — Gueusquin et Zalkinov — sont aux extrémités du quai pour observer et rendre compte4. La station Barbès - Rochechouart est choisie par les militants communistes en raison de la courbure prononcée de son quai (on ne voit pas ce qui se passe à l'autre extrémité de la rame) et de la possibilité de fuite, notamment via l'autre ligne de métro (aérien) qui la dessert. À un moment de leurs préparatifs, les jeunes communistes se rendent compte qu'ils pourraient tout aussi bien pousser l'Allemand sur la voie au moment où la rame entre, mais cette idée fut repoussée parce qu'ils voulaient qu'il soit manifeste que la mort de l'Allemand était le résultat d'un attentat et non d'un accident5.
Cet attentat est aussi un acte de représailles à la suite de l'arrestation, lors d'une manifestation à la station de métro Strasbourg-Saint-Denis, et de l'exécution, par les Allemands, le 19 août dans le bois de Verrières, de deux jeunes militants communistes, Samuel Tyszelman et Henri Gautherot2,6,3.
La date du 21 est choisie en référence à l'invasion de l'Union soviétique exactement deux mois plus tôt. Avec des moyens dérisoires : deux balles de 6,35, Pierre Georges modifie d'un coup l'atmosphère parisienne. L'attentat marque l'entrée du Parti communiste dans la Résistance armée1. Cet attentat et ceux qui suivent sont réalisés dans le but d'aider l'URSS en obligeant le Reich à maintenir des troupes à l'Ouest et, en provoquant des répressions, à éloigner les populations occupées des occupants1. Pour la logique de représailles qu'il enclenche contre des populations civiles, il est alors condamné par des personnalités aussi diverses que Marcel Cachin2 (qui condamne les attentats individuels dans sa déposition du 21 octobre 1941, faite à la suite de son arrestation par la Gestapo7) ou que des résistants comme Henri Frenay, Emmanuel d'Astier de La Vigerie ou Jean-Pierre Lévy.
Maurice Schumann, déclare le 28 août 1941 à Radio Londres : « Les coup de feu tirés par le jeune français sont la suite logique, fatale, inéluctable de l'attentat permanent contre la nation française par l'ennemi et ses complices […] l'attentat appelle l'attentat. »
Cet attentat est suivi de la mise en place par Vichy de tribunaux d'exception, les sections spéciales2, chargées de la répression, qui prononcent trois condamnations à mort de communistes — Émile Bastard, Abraham Trzebrucki et André Bréchet — exécutés le 28 août2, et une condamnation aux travaux forcés à perpétuité, celle du journaliste communiste Lucien Sampaix, qui sera fusillé le 15 décembre 1941 par les Allemands2. Après cet attentat, et ceux qui suivent2, Hitler ordonne l'exécution de 100 otages2.
Mais Otto von Stülpnagel répugne à des représailles massives parce qu'il comprend et veut déjouer l'intention politique du Parti communiste. Il mise de préférence sur la traque policière des auteurs d'attentats, qui est très efficace, et sur des exécutions ponctuelles d'otages choisis parmi les personnalités communistes de premier plan, comme Gabriel Péri, et de quelques résistants gaullistes. Parmi ceux-ci, Honoré d'Estienne d'Orves, Jan Doornik et Maurice Barlier (condamnés à mort trois mois plus tôt) dont le courage à leur procès avait suscité l'admiration des juges du tribunal allemand8. Par ailleurs, dans l'intention de tourner la population contre les « terroristes », von Stülpnagel présente la résistance communiste comme étrangère, et plus précisément comme « judéo-bolchévique ». Sa répression prend donc logiquement la forme des premières rafles de Juifs, dont beaucoup sont d'origine étrangère, dans le onzième arrondissement de Paris. Les premières fusillades massives d'otages communistes, sur l'insistance expresse d'Hitler, font suite à l'attentat de Nantes, le 20 octobre 1941, où un jeune communiste de l'Organisation spéciale Gilbert Brustlein, l'adjoint de Pierre Georges à Barbès, exécute le commandant Karl Hotz, chef de la Kommandantur. La plus célèbre de ces exécutions de masse, du 22 octobre 1941, est celle de Châteaubriant, où périt Guy Môquet.
Le 23 octobre, le général de Gaulle parle depuis Londres pour exprimer à la fois son désaccord tactique concernant ces attentats (contrairement aux communistes, il ne veut pas de guérilla urbaine en France métropolitaine) et son soutien moral2 : « il est normal, il est tout-à-fait justifié que des Allemands soient tués par des Français […] Mais il y a une tactique à la guerre et la guerre doit être conduite par ceux qui en ont la charge […]9 »2. Et après les représailles allemandes, il confie à son entourage : « c'est dans ce sang que se noiera la Collaboration ».
La poursuite des attentats et l'engrenage répressif qui en résulte conduisent Otto von Stülpnagel à la démission, le 15 février 19421. Il est remplacé comme commandant militaire par son cousin Carl-Heinrich, mais l'essentiel est que les prérogatives de l'armée sont rognées après l'installation à Paris d'une antenne SS dirigée par Karl Oberg en mai 1942, allant de pair avec un renforcement de la Gestapo. L'action des résistants communistes est surtout politique1. Il s'agit d'empêcher la France de tomber dans la « collaboration loyale » voulue par Vichy. Militairement, son impact est plus limité.
Après mars 1942, et l'élimination quasi complète des premiers combattants, pris par la police française et fusillés par les Allemands, l'Organisation spéciale devient les Francs-tireurs et partisans (FTP), de recrutement plus large. Le 8 mars 1942, Pierre Georges part en Franche-Comté. Presque tous ses compagnons des Jeunesses communistes ont été pris et exécutés, alors que lui-même est identifié et condamné à court terme s'il reste en région parisienne. Dans le Doubs, terre de forte implantation communiste et résistante dès avant sa venue, il contribue à mettre sur pied un des premiers maquis FTP sous le nom de guerre de « capitaine Henri ». Dénoncé par un agriculteur tenté par la prime élevée promise pour sa capture, il est surpris par les gendarmes au Creux-de-l'Alouette avec trois compagnons le 25 octobre 1942. Ses compagnons sont pris. Lui-même est grièvement blessé à la tête mais il parvient à s'enfuir.
De retour à Paris en novembre 1942, il se cache, mais il tombe dans un contrôle de routine au métro République le 30 novembre 1942. Après avoir été sévèrement battu dans les locaux de la Préfecture de police, il est livré aux Allemands. Il est à nouveau interrogé, puis passe trois mois à Fresnes. Il est transféré à Dijon, où il est jugé avec les autres maquisards du Doubs qui ont été arrêtés. Il est condamné à mort, mais au lieu d'être exécuté, il est transféré au fort de Romainville en attente de déportation.
À partir de 1943, en effet, avec les revers sur le front de l'Est, les Allemands ont un tel besoin de main d’œuvre qu'ils remplacent les exécutions par des déportations. Mais Pierre Georges parvient à s'évader avant de subir ce sort. La date de son évasion n'est pas bien établie (probablement vers la fin mai 1943). Il est alors amené à beaucoup circuler pour l'organisation des maquis FTP qui grossissent avec l'afflux des réfractaires du Service du travail obligatoire.
Il retourne dans l’Est, et participe à l'organisation de maquis dans les Vosges, dans la Haute-Saône et dans le Centre-Nord. Durant cette période, il sera longtemps hébergé par l’abbé Bouveresse, curé de Montureux-les-Baulay près de Port d’Atelier. Quand Pierre Georges devait aller dans la région parisienne où il était particulièrement recherché depuis le début de 1942, l’abbé Bouveresse lui prêtait une soutane et son bréviaire ; Pierre Georges s'était procuré une fausse carte d'identité mentionnant la condition de prêtre et indiquant qu'il était né le 22 février 1917 à Pont-à-Mousson et habitait Vesoul10.
Libération
Plaque commémorative au no 34 de la rue Gandon, Paris 13e., marquant l'emplacement du poste de commandement du colonel Fabien lors de la libération de Paris
Aux approches du débarquement de Normandie, Pierre Georges est amené à circuler dans l'Ouest de la France. Il manque d'être arrêté à nouveau lors d'une mission en Bretagne au début du printemps 1944. Son agent de liaison, Gilberte Lavaire, alias « Nicole », est capturée en allant en reconnaissance pour un rendez-vous. Ramenée à Paris, elle est interrogée et battue par les hommes de la Milice française de la rue de la Pompe, mais elle parvient à s'évader à la faveur d'une alerte aérienne, et à le rejoindre dans sa nouvelle planque d'Arcueil.
C'est à cette époque que Pierre Georges adopte le nouveau pseudonyme de « colonel Fabien » sous lequel il entrera dans l'Histoire. Il est alors devenu responsable FTP pour tout le sud de la région parisienne et c'est dans ce rôle qu'il participe à la libération de Paris en août 1944. Craignant le reflux à travers Paris des armées allemandes battues en Normandie, et souvent contre l'attentisme des autres composantes de la Résistance, le Parti communiste, à l'instigation de Charles Tillon, commissaire militaire national des FTP, appelle à l'insurrection dès le 10 août 1944 et entame des actions de harcèlement des troupes d'occupation en région parisienne et surtout en banlieue sud. Lors de ces actions, Pierre Georges reçoit une nouvelle blessure, mais bénigne, et il ne reste que peu de temps hors de combat. Au bout de quelques jours d'escarmouches de plus en plus nombreuses, la population se soulève massivement et couvre Paris et la banlieue de barricades pour paralyser les blindés que les partisans attaquent avec des bouteilles incendiaires. Craignant un bain de sang, le général de Gaulle ordonne alors à la 2e DB du général Leclerc de se porter sur Paris au plus vite.
Dans ce contexte, Pierre Georges, à la tête d'un groupe de FFI établit la jonction avec les éléments d'avant-garde de la 2e DB de la France libre commandés par le capitaine de Boissieu et conduit avec eux la prise des quartiers parisiens de la Luftwaffe installés dans le palais du Luxembourg.
À l'automne, il rassemble un groupe de cinq cents hommes, principalement originaires de Suresnes, la Brigade de Paris, que l'on appellera aussi « les Fabiens », pour continuer la lutte contre l'Armée allemande avec les forces françaises et alliées.
Ce groupement change plusieurs fois de nom. Il est rattaché, dans un premier temps, à la division Patton, puis il devient le 151e régiment d'infanterie dans l'armée de De Lattre et combat dans l'Est de la France, puis en Allemagne. Le général de Lattre attribue aux « Fabiens » le nom du régiment qu'il commanda durant l'entre-deux-guerres
Pierre Georges cependant ne pose pas le pied en terre allemande : le 27 décembre 1944, il est tué par l'explosion d'une mine qu'il était en train d'examiner, à Habsheim près de Mulhouse11,12.
Les circonstances exactes de sa mort restent mal établies11,12, néanmoins selon les mémoires de Daniel Seither13, il serait décédé en voulant manipuler un modèle de mine qu'il prétendait connaître ; cette manipulation entrant dans la préparation d'une opération de franchissement du Rhin prévue le lendemain. Son agent de liaison Gilberte Lavaire, le lieutenant-colonel Dax (Marcel Pimpaud 1912-1944), son bras droit, trois capitaines, Blanco, Lebon, Pierre Katz11,12, avocat de 33 ans, et un lieutenant périssent avec lui. Neuf personnes sont blessées par l’explosion11,12.
Le père, Félix Georges et Guillaume Scordia, le beau-frère de Pierre Georges, ont été fusillés par les Allemands le 10 août 1942 au Mont-Valérien en représailles aux actions de la Résistance contre les forces allemandes. Son épouse, Andrée, engagée dans la Résistance à ses côtés, fut arrêtée le 15 décembre 1942 et déportée à Ravensbrück. Elle survécut et fut rapatriée en 1945. La fille de Pierre et d'Andrée, Monique, née en 1940, est restée cachée, soit avec ses parents, soit dans des familles sympathisantes pendant toute la durée de la guerre, à Paris, en Normandie, dans le Doubs, et à Arcueil. Elle a publié en 2009 un ouvrage de souvenirs, Le Colonel Fabien était mon père14, préfacé par Gilles Perrault15.
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les eoliennes a verne
Le 10/03/2017
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une pale d'eolienne devant 9 rue principale a verne |
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UN SOUVENIR AVEC a bientot j'espere
Le 03/03/2017
Morel Roger a été licentié et quatre apres
ce fut la grande occupation de 1967
morel sera present le 18 MARS
Objet : RHODIA ... la grande grève de 1967
À :
De cette grève, à la télévision ou à la radio, on n’a presque rien vu, rien entendu. A l’époque, à l’ORTF, toute effervescence étudiante ou ouvrière est persona non grata à l’écran ou sur les ondes. L’information est encadrée, surveillée et orchestrée, sous la coupe du ministre de l’information. Les mobilisations et les revendications se déroulent hors champ.
La trace de cette lutte, mis à part les livres et les témoignages postérieurs, c’est un cinéaste qui nous l’a donné, Chris Marker. Sollicité par les ouvriers, il est venu filmer avec des amis la grève et ses conséquences. De ces rencontres est né un film au titre prophétique : A bientôt j’espère, où les ouvriers de l’usine nous parlent de la machine mais aussi de leurs vies à côté d’elle. Ils nous racontent le temps de l’usine et son impact sur leur famille, sur leur corps et leur esprit.
C'est à un vrai moment de fraternité et d'histoire sociale de notre département que nous te proposons de participer !
Comptant sur ta présence,
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